Mairie de saint-gilles

Intemporalité dessinée

S’ouvrant sur la place, l’hôtel de ville dessine un trait entre le patrimoine de la commune et son avenir.

À la périphérie de Rennes, dans le centre-bourg de Saint-Gilles, plusieurs époques cohabitent dans des tonalités de schiste, de brique rouge et de pierre de Montfort. L’hôtel de ville résonne avec ce patrimoine : sa peau, constituée de clins en terre cuite vernissée lie-de-vin, gris ardoisé et amarante fait écho aux couleurs de son terroir.

Se tournant aussi vers l’avenir de la commune, le bâtiment fait le lien entre la place et les opérations de logements projetées. Porosité : les façades et la toiture se plissent, comme si déjà, la mairie s’adaptait aux gabarits des futures constructions mitoyennes. Le parvis, protégé par un porte-à-faux, semble pénétrer dans l’édifice.

Contraste des extérieurs aux teintes chaudes texturées et des intérieurs clairs, dépouillés

À l’intérieur, un atrium s’ouvre sur la place. À son plus haut, une verrière photovoltaïque irradie le hall de lumière naturelle, diffusée à l’ensemble du volume par les parois blanches. D’un niveau à l’autre, d’une pièce à l’autre, de grandes fenêtres en bandeaux mettent les espaces en contact, ou les ouvrent sur l’extérieur.

Béton, bois et contreplaqué de peuplier… La matérialité est simple, brute. Les habillages de bois sont minutieusement dessinés et précisément assemblés.

À l’étage, la charpente bois de la grande salle du conseil se déploie sur toute sa longueur. Laissée visible, elle rend compte de la perception irrégulière des plis imprimés par la toiture.